DÉMOCRATISER L'ALIMENTATION BIOLOGIQUE
L’agriculture biologique est complexe à appliquer sur des fermes de grande envergure. Pourtant, ce défi n’a pas fait peur aux DesGroseilliers à la fin des années 2000, lorsqu’ils ont entamé les démarches pour obtenir la certification biologique avec Ecocert Canada. Pour eux, adopter des pratiques agricoles en harmonie avec la nature n’était viable que si le tout était adapté aux besoins de la chaîne d’approvisionnement traditionnelle. Cette conviction et ce modèle d’affaires donnent aujourd’hui l’accès à des fruits et légumes biologiques d’ici dans les supermarchés du Canada et du Nord-Est des États-Unis.
MODÈLE ÉPROUVÉ
« Dans les années 1970, alors que j’étudiais à l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec, on disait que j’étais rebelle et idéaliste quand je rêvais d’agriculture biologique. À partir des années 90, nous avons commencé le doublage des drains dans nos champs, en suivant le nivellement au laser, puis au GPS lorsqu’il fut disponible. Lors de rencontre annuelle avec le réseau de dépistage d’insectes et maladies, j’ai constaté que par nos techniques innovatrices de gestion de l’eau et le choix de pesticides plus dispendieux mais moins nocifs, nous étions la plus bio des fermes conventionnelles. Le virage bio, c’était donc tout naturel. »
Marcel DesGroseilliers, Fondateur
4 ÉLÉMENTS
Maintenir l’équilibre des éléments, prémisse d’une agriculture biologique nourricière
Air
Du vent qui transporte le pollen essentiel à la reproduction des plantes aux échanges gazeux assurés par la photosynthèse des végétaux, préserver la qualité de l’air est indissociable de l’agriculture biologique.
Terre
Milieu de culture naturel depuis le début des temps, le sol est bien vivant sur nos terres. Nos pratiques sont respectueuses des micro-organismes dans le sol permettent d’en rééquilibrer la structure et stopper l’érosion.
Eau
Source de vie, l’eau est nécessaire à la croissance des fruits et légumes biologiques. Nous ne contrôlons pas la pluie, mais le drainage et le nivellement des terres nous aident à en faire un meilleur usage et à en limiter les dommages.
FEU
Nos cultures en champ ont besoin des rayons du soleil pour la photosynthèse. Trop de soleil est toutefois néfaste pour les micro-organismes dans le sol qui apprécient la protection de nos couverts végétaux.